On parle de souvent de pollution de l’air, et malheureusement, la mer et les rivières ne sont pas épargnées non plus. Les poissons également peuvent être pollués, la plupart du temps par des métaux lourds (mercure, plomb…). Si les poissons d’élevage sont plus contrôlés, les poissons sauvages ont plus de goût. Mais ils sont aussi plus pollués. Difficile donc de s’y retrouver… Les bénéfices nutritifs du poisson ne sont plus à prouver, alors voici quelques conseils pour continuer à profiter de cet aliment, ainsi qu’une liste des espèces de poissons à privilégier et ceux à éviter.

Peut-on encore manger du poisson ?

Les eaux sont tellement polluées qu’on se demande si manger du poisson est toujours une bonne idée ou si on ne finit pas par mettre notre santé en danger. Si la consommation de viande est conseillée à la baisse, sachez qu’il en est de même pour le poisson. Voici quelques conseils pour manger du poisson en limitant les dégâts et profiter de leurs bienfaits.
En mangeant du poisson une à deux fois par semaine, vous laisserez à votre corps le temps d’éliminer les toxines présentes dans chaque portion. Si vous en mangez tous les jours, votre corps va stocker ces éléments, et là apparaît le risque d’empoisonnement.
Évitez également les poissons issus d’élevages intensifs d’Asie : outre la pollution de l’eau « classique », là-bas, rappelons-nous de la catastrophe de Fukushima. Accident encore récent, on retrouve dans ces poissons un risque élevé de taux de radiations. On pense par exemple au panga ou pangasius dont le prix très bas le rend attirant pour les budgets modestes. Si le bio est parfois plus cher à l’achat, il est conseillé de s’y intéresser. Retrouvez ici tout ce que vous devez savoir sur la nourriture bio et l’agriculture biologique. Comme vous avez réduit les quantités, essayez de privilégier la qualité de ces aliments.
Quand vous choisissez un poisson frais, des écailles et des yeux brillants, une chair ferme et non molle, une odeur non marquée sont des signes de bonne santé.
Pour ce qui est des poissons en conserve, la boîte en elle-même peut être source de pollution. Les marinades dans lesquelles ils trempent sont à proscrire totalement d’ailleurs.
Pensez à varier les espèces consommées, pour diversifier les bienfaits, mais également les sources de pollution…
En dernière recommandation, il est préférable d’éviter le poisson dans les restaurants de moyenne et bas de gamme. Vous risquez de ne pas en connaître la provenance, et de consommer un poisson élevé à bas coût dans de mauvaises conditions environnementales.

poisson
Les espèces à privilégier

Chez les poissons d’eau douce, le délicieux saumon est heureusement dans cette catégorie. Grand chouchou des français, plébiscité par les enfants, vous pouvez consommer la star des poissons gras une à deux fois par semaine. Pour une bonne qualité, privilégiez les élevages de poisson « bio » d’Atlantique. Les poissons roses ont la côte, puisque la truite fait aussi partie des poissons que vous pouvez consommer allègrement.
L’anchois et le cabillaud (qui prend le nom de morue quand il est salé) sont également moins contaminés et contiennent une faible teneur en mercure. Malheureusement, ces espèces sont menacées par la surpêche.
Vous pouvez plutôt vous tourner vers les harengs, ainsi que les sardines. Ces espèces se retrouvent souvent en conserve : prenez-les plutôt en bocaux de verre pour ne pas gâcher ce choix. Vous pouvez aussi manger du bar et du maquereau, à raison d’une fois par semaine. Leur chair est maigre et donc retient moins les polluants.
Nous retrouvons également ici les fruits de mer. Chargés en oméga 3, excellent pour le cerveau et le système cardio-vasculaire, ils sont également peu intoxiqués au mercure. De quoi vous régaler de plateaux sans stress.

poisson bar

Les poissons qu’il faut éviter

Les gros poissons, en haut de la chaîne alimentaire, ont accumulé le mercure contenu dans les poissons qu’ils ont mangé, qui eux-mêmes avaient mangé de plus petits poissons etc. Ils vivent également plus longtemps, et sont donc plus exposés à la pollution. Misez alors sur les espèces les plus petites.
Les poissons tels que les différentes espèces de thon (albacore, jaune, obèse), le mérou, le merlu ou le grenadier doivent être évités. Leur consommation peut éventuellement être vraiment ponctuelle (on parle là d’une fois par mois maximum). Leur teneur en mercure a des proportions qui, à long terme, risquent vraiment de vous empoisonner.
Si ces espèces sont déconseillées, d’autres sont vraiment à ne pas consommer si vous souhaitez rester en bonne santé. Et pourtant, l’espadon ou le thon rouge atteignent des prix records … Double raison de ne pas les choisir ! Ce dernier, par exemple, est à éviter au maximum. Ce steak de la mer est utilisé dans la fabrication des sushis : si ce repas est très tendance actuellement, peut-être vaut-il mieux les réaliser soi-même en choisissant de bons ingrédients. Il en va de même pour le requin et la dorade, qui sont parmi les gros poissons prédateurs, et donc ceux qui ont accumulé le plus de mercure.
Le vivaneau est également parmi les poissons à éviter absolument. Il est très pollué et contaminé au mercure. Mais il est souvent utilisé dans les sushis lui aussi, alors soyez vigilent.

Si vous êtes un tant soit peu intéressé par l’écologie et l’environnement, n’oubliez pas de vérifier de temps en temps que les stocks de votre poisson préféré sont toujours suffisants. Ne participez pas à la surconsommation de poissons en voie de disparition ! Bourrés d’oligo-éléments, de protéines, d’acides gras et de vitamines, il serait toutefois dommage de ne plus consommer de poisson du tout. Suivez ces quelques conseils, et n’oubliez pas que la base d’une bonne alimentation est une alimentation variée.