Si l’on se réfère aux statistiques de l’Organisation mondiale du tourisme ou OMT, près de 1,1 milliard de touristes ont visité le monde en 2015. Et ce chiffre ne cesse d’augmenter tous les ans. Ce que l’on peut en conclure c’est que de plus en plus de personnes sont attirées par cette activité. D’ailleurs, je ne les en veux pas, car voyager est une activité des plus agréables.

Mais savez-vous que la moitié des touristes dans le monde voyagent par les airs ? Ce qui signifie que près de 550 millions de personnes sont des passagers aériens. Et ces personnes contribuent grandement aux émissions de gaz à effet de serre de l’aviation mondiale. En plus de cela, s’ajoute le tourisme dans les espaces naturels qui bouleversent également l’environnement de la biodiversité.

Même si les vacances sont l’occasion idéale pour s’éloigner un peu de son quotidien, ce n’est pas pour autant que vous devez abandonner votre casquette RSE. Comment faire ? Laissez-moi vous donner quelques conseils pour être un touriste responsable tout en profitant au maximum de vos vacances.

Optez pour une destination verte et un transport durable

               Lorsqu’on parle d’impact sur l’environnement, la destination ainsi que le mode de transport sont des points très importants. Bien évidemment, plus votre destination est éloignée, plus l’impact environnemental sera conséquent. D’un côté, nous avons un voyage de Paris à Cuba ou de Paris à Bangalore (avec près de 15 000 km par les airs) équivaut à environ 1400 kg de CO2 par passager. Et de l’autre nous avons un voyage de Paris à Oslo qui équivaut à 350 kg de CO2 par passager.

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               Dans cette même vision, plus votre distance est grande, plus votre impact carbone sera aussi plus grand. C’est vrai aller en Indonésie en faisant Jakarta et Bali c’est très tentant, mais en ne choisissant qu’une de ces deux destinations, vous pouvez faire des économies de vol de 1200 km. Il est également préférable d’opter pour des vols directs sans correspondances, qui non seulement évitent les multiples décollages, mais également la dépense de kérosène.

               Votre mode de transport est aussi un point très important pour voyager dans les meilleures conditions. Un navire de croisière même à l’arrêt durant une journée peut polluer plus qu’un million de voitures alors qu’un trajet en TGV de Paris à Londres émet 10 fois moins de gaz à effet de serre que le même trajet par les airs.

Optez pour des infrastructures de tourisme écoresponsables

               Le choix de l’hôtel est aussi très important si vous envisagez de passer des vacances responsables. Heureusement qu’il existe actuellement plusieurs labels qui certifient les efforts faits par des hôtels, des campings ou autres infrastructures de tourisme en matière de développement durable.

               Bien évidemment, les hôtels n’ont pas les mêmes valeurs en termes d’impact sur l’environnement. Selon une étude américaine, les hôtels à Dubaï polluent à peu près 2 fois plus que les hôtels en Europe. D’ailleurs, vous retrouverez aussi dans ce pays un hôtel qui s’est offert le luxe de construire une station de ski couverte dans le désert. Et bien sûr, vous pouvez compter passer vos vacances dans ce genre de structure, vous pouvez dire adieu très rapidement aux vacances green.

               Si vous voulez vraiment diminuer votre impact environnemental, vous pouvez par exemple avoir recours au séjour chez l’habitant, par le biais des acteurs de l’économie collaborative comme Airbnb pour ne pas passer par les coûts environnementaux de l’hôtel.

Optez pour le tourisme local ainsi que les activités touristiques authentiques

               Est-ce qu’il vous sera vraiment nécessaire de manger du Camembert de Normandie durant vos vacances au Canada ? En choisissant de la nourriture locale lors de vos vacances à l’étranger, vous pouvez très bien diminuer votre facture en C02.

               C’est pour cela que vous devez donc éviter au maximum les nourritures importées ainsi que les produits qui proviennent de l’extérieur. Au lieu de cela, optez pour des produits frais et des produits locaux pour non seulement contribuer au financement de l’économie locale, mais pour également éviter des transports inutiles.

               Et cette règle concerne également les activités que vous ferez lorsque vous serez à destination. Ce n’est pas la peine de faire du golf dans un pays aride, préférez plutôt d’autres activités adéquates comme l’école de surf dirigé par les populations locales par exemple.

Soyez un visiteur responsable dans la nature

               « Mais c’est évident » diront certains. Sauf que ça ne l’est pas toujours pour tout le monde. Pour preuve, le tourisme se révèle être l’une des activités qui génèrent le plus de pollution surtout en pleine nature.

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               Il sera donc nécessaire d’adopter quelques gestes que vous pouvez mettre en place très facilement, mais qui au final diminueront l’impacte de l’écosystème local : ne jetez pas vos déchets en pleine nature, ne faites pas d’activités polluantes qui risquent de défigurer les paysages (comme ceux qui sont motorisés par exemple) et n’arracher aucune plante locale. C’est des gestes bien simples n’est-ce pas ? Mais leur conséquence est énorme.

               Certaines habitudes pourtant anodines peuvent aussi vous permettre d’adosser la casquette verte fièrement. Choisissez par exemple une crème solaire bio à filtres minéraux pour éviter de déverser dans l’océan des produits chimiques, car nous savons tous que cela détruira rapidement les coraux.

Laissez vous séduire par le tourisme responsable

               En faisant une petite recherche, vous trouverez rapidement plusieurs agences qui offrent des vacances dans l’esprit tourisme vert, écoresponsable ou encore participatif. Il existe donc de nombreuses alternatives afin de voyager à la fois plus écologiquement, mais également plus économiquement.

               Actuellement, le tourisme vert est en plein essor, et il a certainement un très grand rôle à jouer dans la préservation de la planète. Mais pour que cette tendance devienne la priorité de plus de voyageurs, ce sont les citoyens qui doivent apprendre à changer leurs comportements et également pousser les autres citoyens à adopter des attitudes responsables, surtout vis-à-vis du tourisme.

Quelques astuces en plus

               À partir d’aujourd’hui, vous devez bannir les sacs en plastique. Ces derniers étouffent les poissons et les animaux marins qui les consomment. En plus de cela, ils mettent près de 100 à 400 ans pour se dégrader et sont aussi de véritables sources de pollution. Au lieu de cela, vous pouvez utiliser des sacs en papier ou bien en toile. Pour les boissons, il est préférable d’utiliser des gourdes au lieu de bouteilles en plastique.

               Pour les baignades, la crème solaire se dissout dans l’eau. Et malheureusement le filtre se fixe sur les coraux et leur transmet des virus et les détruit. Vous devez donc choisir une crème solaire avec un filtre minéral et non un filtre minéral. Ne vous inquiétez pas le produit est bien efficace et protègent également l’environnement.

               Certes, les antimoustiques dans le commerce sont très efficaces, par contre ils présentent plusieurs désagréments majeurs. La combustion des spirales dégage par exemple plusieurs substances chimiques et peut causer des effets négatifs et irritants sur les voies respiratoires. Au lieu de cela, il sera préférable d’utiliser de la citronnelle.

               Même si vous partez en vacances dans un pays où il fait très chaud, il est important de ne pas dépenser l’eau potable. Et pour limiter votre consommation, les gestes à adopter sont des plus simples. Lorsqu’il n’est pas nécessaire d’utiliser un savon, mettez une bassine dans l’évier pour récupérer l’eau que vous avez utilisée.

               De manière générale, je vous déconseille de manger des poissons profonds. Généralement, ces derniers sont issus de pêches excessivement destructives. Vous pouvez pour cela varier les espèces que vous consommez afin de limiter la pression sur celles qui se retrouvent partout sur les étals. Les maquereaux, les merlus, et les tacauds sont goûteux, mais moins courants.

               En mangeant la nourriture locale et de saison, vous évitez également les pollutions et les frais liés au transport ou encore à la culture en serre. Vous devez par exemple regarder bien attentivement les étiquettes et surtout n’ayez pas peur d’en discuter avec les commerçants.

               Lorsque vous voyagez en voiture, il faudra éviter comme la peste la climatisation, surtout pour les petits trajets. Au lieu de cela, vous pouvez rouler avec les vitres ouvertes afin de profiter de l’air doux. Si possible, optez aussi pour le vélo au lieu de la voiture.